Pendant notre séjour à Montréal, nous sommes allés visiter une réserve amérindienne reconstituée. Je dis « reconstituée » car des tipis, habitations typiques, modes de chasse … ont été rassemblés sur un même site pour y organiser des visites et nous instruire, nous, pauvres ignorants sur le sujet !!
Evidemment, il n’existe plus d’indiens d’époque… et il existe bien des réserves mais c’est dans cette idée : « Une « réserve » est une partie de territoire où les Amérindiens habitent et exercent leurs activités quotidiennes. Aujourd’hui, il existe 2 793 réserves amérindiennes. Cela représente moins de 1 % de la superficie totale des terres au Canada, que les Autochtones contrôlaient pourtant en majorité avant la colonisation!
La population amérindienne s’accroît de plus en plus. En 2007, elle a franchi le million de membres. Compte tenu de l’expansion de cette population sur un territoire aux dimensions inchangées, on a assisté ces dernières années à une densification des habitants par hectare à l’échelle nationale.
En 1987, les Amérindiens détenaient 2,6 millions d’hectares de terre de réserves, soit moins de 7 hectares par habitant en moyenne, bien en deçà des critères fixés par les traités. Fort heureusement, de récents accords signés par le biais de règlement de revendications territoriales ont permis un accroissement substantiel des surfaces sous autorité amérindienne.
Comme tous les Canadiens, les membres des Premières nations vivent aussi bien dans les villes que dans les réserves amérindiennes. Seuls 47 % des Amérindiens vivent dans des réserves (au Québec, ce pourcentage monte à 65 %). »
Et puis, franchement, aller voir des amérindiens dans leur propre demeure, lieu de travail… cela fait un peu « zoo » et cela me gêne … Chacun son point de vue …
Donc, nous voilà rendus à la réserve, après avoir cherché un restaurant et avoir suivi des petits chemins interminables … nous emmenant dans un lieu très chouette mais sans restaurant .. enfin si.. mais fermé !!heureusement que nous avions le 4×4 !!
Nous y voilà à la réserve MOKOTAKAN, voici le lien pour plus d’informations : Mokotakan.
Un énorme orignal sur le parking :
Puis on a fait la visite du musée de la faune avec les animaux de la région. Bon, là, les garçons étaient terrifiés donc on n’a pas trop traîné …
Et ensuite, la visite guidée du village reconstitué : très sympa et en plus, on avait le guide pour nous !! on a bien profité de tout son savoir…
La carte des peuples autochtones au Canada
Le totem est l’emblème de la famille.
C’est un mât en bois, érigé devant les tentes de certaines familles, racontant leur histoire, vécu et plus ou moins imposant selon la notoriété de la famille.
Le fumoir pour conserver les viandes et poissons.
La conservation peut aller jusqu’à 6 mois. Ils laissaient sur place les aliments fumés, pour les retrouver lors de leur prochain passage sur ce camp. En effet, ils avaient un territoire de 20km² pour chaque adulte de la « tribu ». Une fois ce territoire suffisamment chassé (pas trop pour ne pas épuiser les troupeaux d’animaux et ne pas empêcher la reproduction), ils déménageaient vers le suivant en respectant toujours le même « circuit ». De ce fait, ils retrouvaient à chaque fois leurs habitations, tout du moins, les structures, seules les peaux ou feuillages étaient à replacer ; ils retrouvaient leurs aliments fumés la dernière fois … et ce de façon cyclique …
Une tente d’habitation pour une famille !
La tente de la collectivité : on y invitait plusieurs familles, on y cuisait les viandes et poissons dans le milieu.
Sur les côtés, les peaux étaient travaillées par les femmes, ainsi que les raquettes (étudiées de différentes formes et tailles selon leurs utilités), les bottes, les vêtements… Les enfants restaient avec leur mère de la naissance à 10 ans apprenant ainsi les travaux de leur mère puis allaient avec leur père pour apprendre la chasse et la pêche essentiellement.
Ensuite, les colons arrivèrent avec leur matériel, leur « technologie » …
Les colons ont d’abord marchandé avec les amérindiens pour avoir l’autorisation d’y fouiller leurs terres dans l’espoir d’y trouver de l’or…. Le « deal » était simple : vous pouvez fouiller chez nous mais quand vous repartirez, vous laisserez tout ce que vous avez amené, absolument tout !!
Puis le temps des fourrures, le « deal » n’avait pas beaucoup changé…
Quelques armes et outils
Pour retrouver leur chemin, les inuits notamment, construisaient des édifices avec des pierres leur indiquant le chemin à suivre… comme le petit Poucet … Personne en touchait à ces constructions, la vie des hommes partis chasser aurait été menacée…
La tente de sudation : le système du sauna.
Chacun y allait pour se purifier, ils pouvaient y rester des journées entières, d’autres membres leur apportaient de quoi manger …
La tente du sorcier, mise à l’écart du camp.
Le sorcier était l’ingénieur de l’époque !! Il avait pour rôle de trouver des astuces, techniques … pour la collectivité. Par exemple, il devait se charger de trouver le bon mélange pour fabriquer une colle étanche permettant d’assembler les planches pour les embarcations…
Les sorcier était à l’écart car peu apprécié de la tribu … bizarre … D’ailleurs, il était souvent très bizarre …
Ne pas confondre avec le chaman (ou guérisseur) qui, lui, trouvait des remèdes aux maux des vivants !
Le chaman pouvait utiliser ce type de tente : la tente tremblante pour y exorciser les démons, par exemple …
Voici également la grande tente commune où plusieurs familles vivaient et y invitaient d ‘autres familles …
Quelques photos de l’intérieur mais qui ne sont pas de moi …
Les « premiers magasins » revendant la fourrure après la chasse des trappeurs et le travail des femmes au village :
Nous avons appris vraiment beaucoup de choses sur le mode de vie des amérindiens !
Ah si, encore une chose : les inuits construisaient des igloos en glace seulement sur leur lieu de chasse car passé une dizaine de jours, l’igloo n’était plus du tout isolant mais au contraire, glacial !! Ils rentraient donc chez eux, au village où ils habitaient des igloos mais enterrés. Sachant que 15 jours seulement dans l’année permet le dégel de la terre…..
Une photo prise sur internet, pour illustrer :
Et ne vous avisez pas d’appeler un inuit, un « esquimau » … ils n’aiment pas du tout ce « surnom » qui signifie « mangeur de viande crue »!!
Voilà … nous avons découvert un peu plus sur ces peuples…
Certains vous diront que c’est un « attrape touristes » et bien, nous, on l’a pas vécu comme ça mais comme un enrichissement !… Ils avaient beaucoup de bon sens ces amérindiens !!
Sep 24, 2015 @ 08:45:01
très beau commentaire avec tout ces souvenirs on attends de toi un beau livre pour les retracer bisous
J’aimeJ’aime
Sep 24, 2015 @ 12:51:01
Merci !
J’aimeJ’aime